Au démarrage de mon activité de conseil en communication en 2015, j’y suis allé de façon intuitive, et j’ai mûri mes pratiques à travers des rencontres, notamment avec Go Learning et des formations de prise de parole en public.

Grâce à cela, j’ai pu voir ce dont j’étais capable, assoir progressivement ma vision, ma posture et mes outils de formateur. 

Au cours de ces quelques années de pratique, j’ai énormément appris au contact de publics très variés :   étudiants, salariés en entreprise, élus locaux, qui sont amenés à prendre la parole en public.

Mon crédo, c’est la communication authentique car c’est un moyen de trouver sa place dans le monde et de faire en sorte, à son niveau, que toutes nos relations s’améliorent.

J’ai compris récemment l’importance d’oser être faillible pour m’ouvrir aux autres, oser la vulnérabilité, communiquer de cœur à cœur.

Cela demande du courage, de déconstruire des façons d’être qui ne nous permettent pas d’accéder à notre liberté.

Auparavant ma posture était tournée vers la perfection, l’envie de répondre à tous.

Aujourd’hui je tends vers la liberté d’être, liberté de ton avec l’humour en bandoulière, le plus possible.

C’est par le jeu que je trouve ma place, et si je suis joyeux, les personnes du groupe le sont souvent aussi : oser être enfantin, provocateur, absurde. On n’utilise pas l’humour comme un outil, il faut simplement l’incarner d’après moi.

Je vois mon métier comme animateur de groupe plutôt que formateur. Je m’efforce de créer un climat de confiance au début, ensuite c’est gagné !

Par exemple, je commence souvent par l’exercice des prénoms, pour éviter l’éternel tour de table et mettre le corps en action, pour que ce soit simple.

Pour ancrer les apprentissages, j’implique de plus en plus les apprenants dans les débriefings, c’est une façon d’avoir confiance en intelligence de chacun, je ne suis pas l’unique dépositaire du contenu de la formation.

Le jeu permet de sortir du mental, d’être dans le moment présent, le ressenti, les émotions, cela permet de s’éloigner des stratégies, de l’objectif à tout prix.

Par exemple une présentation personnelle positive à travers un personnage, un avocat, un présentateur TV, stimule le plaisir de jouer et permet d’accéder à une partie de soi, sans passer par la case « il faut que». Nous avons tous un instinct joueur !

La première session de formation autour de la confiance en soi que j’ai animée, c’était comme un rêve.

Le groupe a construit son autonomie, avec des saynètes où chacun a trouvé sa place. C’était drôle, j’ai vu des gens prendre toute leur place, c’était fort…

J’en ai pleuré ! Je vis pour éprouver des émotions, j’ai faillé les réprimer ce jour-là mais c’étaient des larmes de libération, de soulagement, de fierté de voir que le groupe acceptait mes propositions tout en prenant des libertés, et des larmes de tristesse de voir que cela se terminait.

Je suis très sensible et je l’accepte maintenant.

Le développement des individus c’est un sujet sensible et formateur n’est pas un métier évident. C’est encore une source de stress car je veux parfois trop donner. J’ai encore des questionnements, d’où l’importance de l’humilité.

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